Victor et Adrienne,
un hommage à Louis-Ferdinand Céline
par Alain Valcour
Chassés !
… Comme des rats puant l'égout … On serait donc contagieux, pesteux, pustuleux,
bubonneux ! … On pourra pourrir, qu'il s'en fout le proprio … plein de fric … il doit s'en envoyer des
gonzesses, des gourmandes de parfums, de champagne, de godasses, de lingerie
transparente, de pognon, de tout !
Nous trois, on a fini par trouver une crèchouille, pour installer nos trois chaises bancales, la
table en formica et les matelas moisis, cartographiés à la sueur des nuits
d’été, aux branlages et aux ragnagnas.
Trois
semaines déjà qu'on est coincés entre des murs lépreux, lézardés, verruqueux …
sous un toit qui pisse … Et les parents,
quand ils en ont marre de se cogner, c'est moi qui prend les baffes. C'est moi
aussi, dans les rues glauques, qui doit glaner la bouffetance du jour … et le picrate pour le vieux con, tout ça payé sur ses allocs d'ancien
combattant, baisé jusqu'au trognon par les politicards véreux.
oOo
La
boulangerie, c'est ma clairière ensoleillée. Y fait bien chaud ! … Ça
sent la pâte qui lève, la brioche, les croissants, tièdes comme l'entrecuisse
de la boulangère, fessue … si viandue
qu'on a envie d'en bouffer, la carne !
Bras nus, chair blanche … la sueur lui coule jusqu’entre les nichons,
où pendouille une croix dorée. Les montre bien ses nichons ! … Chair
transparente … veinés de bleu …
gélatineux, ça fait des vagues quand elle bouge son cul pétassier, quand elle
se penche pour la monnaie. Je lui ai raconté nos malheurs … elle est bonnasse,
elle me file discréto des pains au chocolat gratis.
Violetta,
la mignonne d'en face, dix ans, mollets ronds, cuissettes soyeuses, cul nu sous
sa jupe volage au vent coquin. Elle est pas fufu, je lui file des bonbons pour
caresser ses cuisses fraîches … lui poser dans le cou des bécots baveux …
chaque fois un peu plus haut ma main sous la jupe … Hier, jusqu’à la fente,
toute lisse, toujours un peu pisseuse.
Je la chauffe, je la mûris …
sûrement pucelle ! Joli fruit ! Patience !
oOo
Victor,
c'est le fils de la boulangère. Une tête de plus que moi … Y connaît bien le quartier, le gonze !
… les bas-fonds pourris, les coins à
putes, les entrées d'usines fermées,
bien sinistres, les cours délabrées que
les concierges s'en foutent des trafics louches et cuvent leur pinard. Il m'a
emmené au square buissonneux où c'est les mecs qui s'enfilent entre eux. … J'avais le cœur à 150, des fois qu'y nous
auraient surpris à les mater … D'autres se piquent … des loques, du déchet social.
Plus loin,
une grande maison de riches abandonnée, au fond d'un parc … un mètre d’orties,
de fleurs, des jaunes, les violettes, c'est du poison. On se faufile en
poussant la grille rouillée … Grincements, l'aventure au bout d'une morne
rue ! Vitres cassées, des papiers partout, des meubles moisis, des débris
de vaisselle … Des gens y ont mangé … y sont morts ici … qui ? Des femmes,
baisées, violées … peut-être. Les murs n’ont gardé que les taches, pas les
cris. Un piano ! … pourri … On frappe des touches, ça fait fuir un chat.
Victor me montre un canapé défoncé rouge.
- Si tu veux du fric, c'est l'bon
truc !
-
Comprends pas !
-
Le mec, il s'assied, bite en l’air, tu lui
suces. Tu palpes bien ses couilles, ils adorent … Pour un bonus, tu lui
fouillasses le cul, profond, trois doigts, bien sale ! … Y reviendra … sa
pétasse lui fait pas tout ça !
J'ai les
jambes en coton, les mots bloqués, la gorge nouée.
-
C'est pas encore l'heure, qu'il poursuit,
tentateur, c'est qu'après huit heures que ça commence à défiler … Des fois y'en
a deux ou trois qui matent, en attendant leur tour. On peut l’faire à deux
… Y'a de la place. Tu m'le fais pour
t'entraîner ?
Il
s'affale, froc baissé, bite au garde à vous, gland décalotté, brillant de désir
écarlate. Je gobe, ça bavoche, goût de pisse rance. J'y vais … je léchouille.
« Plus vite ! » J'accélère, ma langue bien tout autour … surtout
pas mordre, sinon grande baffe pour ma poire ! … Il tient ma tête … par les cheveux, m’enfonce
sur son machin bandé raide. J’étouffe.
Giclée puissante et drue. J'absorbe la sauce, il crie. Violent, son
plaisir ! … Ça
colle à ma langue, c'est âcre … gluant. Il me garde sur lui, putain, il est
fort le con !… « Lèche bien
tout ! » Il reprend du souffle.
-
T’es un as !… Bien mieux qu’une
gonzesse ! Ce soir, on l’fait ?
Je suis
sonné. Qu’est-il arrivé ?
– Non !
-
Demain alors ?
Je réponds
rien, on rentre, en silence. Je rêvasse
tout haut.
– Elle est belle ta mère ! … Et ton père ? je lui demande.
-
Il s’est barré … avec une négresse en
plus ! Ma mère elle s’embête pas, une vraie putain ! Ses deux
ouvriers, y z’arrivent à quatre heures du mat. Quand ça lève, ou bien ça cuit,
la fournée, elle propose « Vous
montez pour un café ? » Les paye mal, plutôt en nature. Je les ai
matés. Tous les jours, c’est pareil ! « Allez, culs nus les
gonzes ! » Elle s’affale sur le canapé, écarte en grand ses grosses
cuisses blanches, celluliteuses, salive ses doigts, se fouille à fond la grosse
touffe noire ... poilue, un buisson, un nid à morpions ! Elle s’astique un
bon moment. Les deux mecs bandent à crever. Elle jouit. Elle s’en fout si j'la
r'garde. « À
vous deux, j’suis chaude. » Ils l’enfilent … à tour de rôle … pistonnent
sévère, à s’en écraser les couilles. Ça
jouit, ça crie, ça m'remue les tripes. Au milieu de son mois, elle fait la
chienne, elle présente son cul. « C’est le jour du petit serré ! »
qu’elle annonce. « Bourrez-moi fort !
Vous êtes pas des lavettes ! » Les gus la fessent rouge en
même temps qu’ils ramonent … à fond la
bite.
Je suis
raide à l'entendre raconter tout ça !
oOo
Rêvé de la
mère à Victor. Ses seins … de la pâte à
pain … souple et farineuse. Je léchais, je pétrissais, je mordais les tétons
framboise, du lait coulait à flots, ça inondait tout. Le drap était trempé. Mon
père approchait : « T'as encore pissé p'tit con ! » Il voulait me battre, tout nu, bite en avant,
pointée sur moi, comme un couteau j'ai pensé. Il approchait, il voulait me
crever les yeux. Je suis sorti du cauchemar, raide à péter mon gland. Je me
suis branlé. Ma mère s'est éveillée :
– Ferdinand, tu es malade ?
– Non maman, c'est juste un mauvais rêve.
J'étais
trempé de sueur. Je frissonnais … un sale petit vent, les fenêtres sont nazes.
oOo
Le collège
est crade comme tout le quartier. Odeur de chiottes, partout ! … les
peintures des plafonds décollent en plaques … chiures de mouches … aux murs, des traces de dessins obscènes mal
effacés. Des doigts merdeux s’y sont frottés. Tous des gosses de pauvres … que des garçons. On parle de cul … où trouver
des baisables, des pas cher.
Après le
sport, au vestiaire, ça pue la sueur, les pieds, le rance, la pisse. Ça saisit
la gorge, et ça m’excite. On joue à flaire-mon-cul : on se choppe un
petit, on le ceinture à deux ou trois, je m'enfonce deux doigts dans le fion,
et je lui fait lécher, bien profond dans la gorge ! Souvent, il dégueule.
On compare nos bites, on se les branle. Le sol est tout glissant, une vraie
patinoire. Ballochard, le prof de sport, ça l'amuse ! Il bande … ça se voit sous son short en soie brillante.
Il aime bien montrer ses cuisses … de beaux muscles efficaces qui jouent, qui
s'enveloppent, comme ceux des statues en marbre blanc dans le bouquin
d'Histoire. Poilues, bronzées ses cuisses, les gonzesses, elles doivent juter
dans leurs culottes. … Ses cuisses, il leur montre au parc, en cavalant pour
rien ! La fesse nue d’un gamin à sa portée … pan et clac ! pas fort, c'est gentil, on
s'attendait à plus vicieux, tout le monde rigole.
oOo
Victor, il
insiste.
– Tu viens avec moi pomper les
mecs ?
– Non, j'ai la trouille.
– Tu sais, j'me fais chaque fois un bon paquet
d'bifetons. Et après, j'vais aux putes.
On aimait
traînasser au Passage Gonaud, mater les nichons qui débordent, et les bas
troués … elles ont dû baiser sévère ! De grosses lèvres rouges, des dents
de tigresses, prêtes à vous dévorer la langue, la bite, tout quoi ! Sûr
que ça vaut quelques sous de se faire vider des couilles par une ! Toujours le
cœur battant au Passage … et les
jambes molles. Qu'il est étroit le Passage, c'est exprès … forcément
on les frôle, elles se frottent aux mecs, elles rient gras, elles remontent
encore un peu leurs jupes déjà courtes, serrées sur leurs grosses fesses. Ça leur plaît qu'on
reluque leur viande … elles fumassent.
Leurs parfums violents, ça grise … Ça
sent l'aventure … juste au fond d'une cour, surtout la première fois, ça fait du souvenir !
On est pas
seuls, des types passent et repassent devant les putes. Est-ce-qu'ils vont
en choisir une ? Ils recomptent
leur fric dans leurs poches. Ou bien c'est juste une petite émotion
gratis ? Certains rigolent avec les filles, des habitués. D'autres font
tête basse, rasent les murs, comme si leurs bobonnes les espionnaient. Les
filles les bousculent. « Chéri ? T'es tout vide ? Non ? Alors
monte ! J'suis toute chaude pour toi ! J'te f'rai tout ! »
Marinette,
une fanée, plus rien à perdre. Elle montre ses nichons qui pendouillent comme
des outres à moitié vides. Gros tétons rosâtres. Un type les tripote, les
soupèse, timide. Elle s'en amuse. Au vu de sa chair flétrie, il doit penser au
reste, des cuisses fadasses, chagatte à l'avenant. Elle l'entraîne, « Viens
mon chou ! » … Il se laisse pousser dans un escalier sombre. Ils
disparaissent.
Une
mignonne petite café-au-lait toute frêle me tire à elle … Parfum cannelle …
peau veloutée … un baiser sur ma joue, elle cherche mes lèvres … Dix-sept ans,
au plus, j'en ai quatorze ! Amoureux, d'entrée ! … Percé jusques
au fond du cœur (pas du cul, comme les pédés du square)! Des yeux
noisette, des gentils seins tout gamins qui s'agitent sous sa blousette aux
couleurs créoles. … J'aperçois ses tétons chocolat. Raide que je suis ! Sa
coquine main me cherche, futée, elle me tâtouille la bite. Dans ma poitrine, ça
palpite, comme si un lion me poursuivait … et les jambes en coton, comme dans
ces rêves où on n'arrive pas à courir. Elle murmure à mon oreille :
-
Gros lapin, tu viens ! T'es chaud, tu vas
pas t'nir ! Première fois,
c'pas ? Moi c'est Zoé. Et toi ?
-
Ferdinand (j'ai quand même réussi à sortir mon
nom).
-
Pas cher (qu'elle dit très bas, pour que les
autres entendent pas).
-
Pas d'fric !
-
Si j'te l'fais gratis, mon Julot,
y'm'cognerait ! Regarde ça !
Elle montre
sa cuisse, un gros bleu violacé, et des traces de coups de ceinture. Je lui
caresse la cicatrice. Belle cuisse mince, peau soyeuse. Elle frémit sous ma
caresse, elle soupire.
– Je reviendrai, avec du pognon !
– Zoé, tu t'rappelleras ? J'y suis tous
les jours ! Tu m'attendras si j'suis montée.
Sûr que
j'irai, … mais d'abord au canapé de la bicoque … pour Zoé. Je le vois déjà, rougeâtre, il
grince … Tout avaler, comme avec Victor ! Pour Zoé !
Victor me
laissait méditer, sûr de son coup.
– Tes parents, ils baisent comment ?
qu'il me demande.
– Ils s’engueulent d'abord. Ça pleut des baffes, des
claques, des assiettes volent ! … Ça
crie, les voisins entendent ! Quand ma mère crie grâce, il la saute, le
sale bouc. Ça
dure ! J'entends à côté, le lit grince à mort, bon à s'écrouler !
Elle gémit, je sais pas trop si elle pleure ou elle jouit. Lui, le connard, il
souffle, un vrai phoque de zoo, comme s’il allait crever. Le vin, ça le
maintient. Dans la famille, on s'en méfie, on raconte qu’il a dépucelé deux
nièces. Si j’avais une sœur, elle y serait passée !
oOo
On
l'appelait Choupette, un blondin de ma classe, on lui parlait comme à une
gonzesse. Il avait des beaux seins de fille qui lui poussaient, on lui maniait
sa jolie petite viande, on lui pinçait les tétons.
– Choupette, ils ont encore poussé tes
nichons !
– Non, c'est pas vrai ! Et puis c'est pas
ma faute, c'est mormonal.
-
Justement, Ferdinand va te la mormoner
grandiose ! Cul nu, tout de suite !
Il veut
résister. On lui baisse le froc. Je branle sa zigounette, je lui pressure les
roustignolles, des noisettes minables ! J'y vais pas mollo, qu'on me
prenne pas pour une pédouze. C'est pas parce qu'avec Victor … Sur le canapé
rouge, c'est pour Zoé que ce sera !
-
Le grand Simon va te cularder … comme l'autre jour, à sec !
Faut dire
que Choupette, elle était pas pucelle du fion ! J'ai serré son gland, bien
violacé qu'elle en pleurnichait. Il a fini par baver blanchâtre, son glandouillet.
J'ai essuyé ma main dans ses cheveux. La Choupette, elle a couru en
chaussettes, fesses nues et bite au vent, pour tenter de récupérer son slip et
son pantalon. Ballochard, s'est bien marré, en sonnant la cloche.
oOo
Pepita, la
femme de ménage, au collège, c'est une toute jeune. Elle parle pas bien le
français. À trois
quatre, on se la choppe, on la fout par terre, on lui tire la culotte et on lui
fouillasse la chatte, bien vachement. Elle crie, on rigole, des fois elle
pisse, comme si ça lui plaisait pas qu'on s'occupe d'elle !
-
Si tu racontes ça, t'auras ton balai dans ce
trou-là, bien à fond !
Les fortes
paroles, y a pas à dire, ça calme !
oOo
Rue du
Sergent Destouches, mes premières suçades ! Pour Zoé ! Un type tout poilu. Il m'a coincé la tête pour que j'avale tout. J'ai
failli dégueuler. « C'est l'métier qui rentre, en force ! » qu'il a
dit Victor. C'est lui qui récupère le fric, il m'en donne la moitié, mais ça
aide à nourrir mes vieux schnoques de parents.
Un autre a demandé que je sois tout nu, il a sorti un billet de
plus. « Il est trop mignon. Avec
ses p'tites couilles sans un poil. Il bande bien en plus. » J'étais rouge.
« Combien pour le papaouter ? »
« Rien ! » j'ai crié, je voulais pas finir comme
Choupette ! « Il est tout jeune, faut qu'il mûrisse ! Plus tard,
on en reparlera. » Victor, ce
malin, voulait faire monter le prix de mon cul !
Un autre
était surveillé par sa connasse de bonne femme. Une bourge, bien sapée.
Tailleur gris perle, bas noirs. Des gants assortis. Elle tournait en rond, ses
talons claquaient, nerveux, sur le plancher pourri. Ça nous gênait. « Je vais pisser », elle
est sortie au jardin. Ça nous a calmés, j'ai
fini le type en vitesse.
Au retour,
j'ai montré un petit billet à Violetta. Elle a tout de suite retroussé sa jupe.
« C'est pour me tripoter, hein ? » Pour du fric, elles les
écartent, toutes, pucelles, grenouilleuses ou saintes-nitouches. J'ai entrouvert ses mignonnes petites lèvres,
pas un poil ! Et frotté son bouton minuscule. Elle a bien aimé, les
billets surtout ! Elle va pas rester longtemps pucelle !
oOo
Au collège,
grande émotion et chuchotements. Une bécasse de dix-neuf ans a été violée … à quatre qu’ils étaient,
du collège, des pas plus de quinze ans ! La honte sur elle ! Pucelle, catho
sérieuse … une famille de cons. Elle se réservait pour un mec, après
bénédiction par un curé quelconque. Trop tard, son mec n’en veut plus … foutue, flétrie, déshonorée, bonne pour le
couvent ! Peut-être même qu’elle
est déjà en cloque ! Dans un couvent, ça fait désordre !
Jérôme, il
en était. Tous autour, on l’écoute, envieux, mais pénards, rapport aux flics.
Pas lui. On dira rien ! Il parle bas.
-
On s’l’a foutue sur un banc, au square des
pédés. Jupe troussée. Deux lui t’naient les cuisses, grand écart. Culotte
arrachée, on la lui fourre dans la gueule, pour qu’elle rameute pas. Pierrot
lui bloque les bras. Elle couine dans sa culotte. J’lui écarte les lèvres,
comme on ouvre une pêche, des poils blonds, pas beaucoup. Plus elle tortille
des fesses et plus on bande. J’la plante, ça résiste un peu, j’y vais franco.
Des cris. J’pistonne … Bon Dieu, qu’elle ait son compte ! … Étroite !
Ça j’vous l’conseille, un con d’pucelle, … c'est grandiose. Des larmes, bien
sûr ! J’envoie la purée. Ça
coule blanchâtre avec du sang, tout rose, comme un bonbon à la fraise. Elle se
débat, mais on la tient. Les gifles, ça l'a calmée ! Elle a compris
qu’elle a pas été trouée pour du beurre. Pierrot prend la suite. Il est gentil
lui, i’s’couche sur elle pour l’embrasser, e’veut l’mordre. Salope !
Nouvelles baffes. Il crie en giclant, bien à fond qu'il en profite … dément le gonze ! Paul et Julien,
pareil ! On lui essuie la fente …
avec sa culotte. On se l'a coupée en quatre la culotte, les morceaux
rougis, on les garde … des trophées.
– Et si elle dénonce ?
-
Si elle donne, qu'on lui a dit, on la f’ra
couvrir par un chien ! Cette conne, elle a raconté, mais elle a dit
qu’elle avait pas vu les visages, qu’y f'zait noir ! Le chien, ça l'a
mouronnée !
Avec Zoé,
ma douce métisse caramel, ça sera pas comme ça ! On se fera des vraies
caresses d’amoureux, des bien tendres, on se léchera le ventre, les cuisses,
les fesses. Toute la nuit ! Mais
son Julot pourra nous emmerder ! Faudra jouer finaud.
oOo
J'ai dans
ma poche quelques biftons. Pour Zoé. Tout chaud des joues, je poulope au Passage. Beaucoup de viande à l'étalage, et de la pas
fraîche, mais pas Zoé. On me dit que son Julot l'a emmenée à Marseille, dans un
rade bien glauque où son p'tit cul payera plus. L'horreur ! … Les voilà cinq après moi, à sortir leurs gros
nichons, parfumés à tuer les mouches à trois kilomètres. Je tâte mes billets,
bien au fond de ma poche. Je me laisse embarquer par une qui ressemble à la boulangère. Grands ongles rouges et gros bijoux
clinquants. Elle a peut-être déjà sucé Victor, que je me dis en montant
derrière elle. L'escalier grince, ça sent le chou et l'eau de vaisselle. Peu de
lumière, mais devant mon nez, ses fesses valsouillent. Elle est brune.
-
Et bien poussin, c'est gentil chez moi !
T'as pas trop l'habitude ?
-
La bite rude ?
J'avais pas
compris, elle a un accent bizarre. Elle éclate d'un grand rire, et moi aussi,
avec elle ! À
poil qu'elle se fout en cinq secondes, me déloque, pique au passage quelques
billets dans ma poche et me pousse au lavabo pour me rincer la bite. Faut dire
qu'elle sentait le rance pisseux, mes branlées d'une semaine ! ... Je suis
plutôt mou ! Elle me la savonne, et les roustons, et le doigt au trou. Ça vient ! Elle me
pousse au pieu. Elle étale sa moule, rosâtre , et luisante au milieu des poils
noirs. Y mettre la main ? Non !
elle me la repousse, la dirige sur ses nichons, faut dire qu'il y a de
quoi s'occuper ! « T'en as une bien jolie mon poussin ! … J'vais
t'la bouffer ! » Elle me léchouille, me la manœuvre à la va-vite.
Elle s'étale sur le dos, cuisses écartées. Les nichons s'écroulent, chacun d'un
côté. « J'suis chaude ! … Tu m'enfiles. » Elle me la dirige,
c'est chaud, ça glisse bien ! Son ventre me la bouffe. Âcre odeur d'aisselles,
ça m'excite ! et son souffle dans mon cou … des relents de bière et de
tabac. Malgré ça, je cherche à baisoter ses lèvres, c'est encore non ! Ma
Zoé, où est-elle ? On se boufferait nos langues ! À fond dans le beurre,
mon zob accélère … Chaud dans la tête !
C'est parti, son ventre m'a sucé ma liqueur. Elle se lève aussi sec (si
on peut dire), fonce à la cuvette, par terre, elle y trempe vaguement sa touffe
noire, fendue rose … comme si je l'avais salie. C'est fini. Elle remet un
soutien-gorge crasseux, une robe courte sur ses fesses nues. « Et bien,
poussin ? T'attends le déluge pour te r'saper ? » Vague bisou expédié. Ce n'était pas l'infini,
même pour un caniche ! Redescendre …
les marches grincent encore, nargueuses. C'était mieux à la montée. Les
filles rigolent « Déjà ! » qu'elles se moquent, sales
pétasses !
oOo
Tous on
aimait bien l'infirmière, Madame Lambercier. Pour ses gros lolos valseurs,
vaguement coincés dans un soutif noir, sous sa blouse transparente. En soignant
nos bobos, elle les agitaient ses nichons …
ça l'amusait de nous voir bander pour elle. « T'es vif toi »
qu'elle disait, en nous caressant les cuisses. Et elle nous congédiait avec un
gros bisou appuyé sur le front, bien maternel … comme à regret de n'avoir pas
plus saignant à désinfecter.
Elle était
chargée aussi d'administrer les punitions. En fin d'après-midi, elle faisait le
tour des classes, en tailleur gris, comme pour la messe. On lui nommait les
punis du jour. Ils devaient baisser eux-mêmes leurs culottes et dire pourquoi
ils avaient mérité d'être punis. La première fois que j'ai été puni, on étaient
deux.
Avec mon
copain Marc, on avait été surpris avec des photos de filles nues, chattes
rasées, qui se pissaient sur leurs jolies petites gueules de putes et se
léchaient les moules, et les trou-duq … Putain ! la langue en plein
dedans, profond, dans la merde ! Une autre, ligotée, cuisses écartées, elle
était préparée pour un chouette viol bien facile. Je branlais Marc ...
Madame
Lambercier, elle a d'abord claqué Marc de toutes ses forces, et j'attendais mon
tour. Plus ses fesses rougissaient, et plus je raidissais … devant la classe, palpitante, impatiente de
claques plus fortes. Les murmures encourageaient la rouste. Ses seins
gigotaient sous son chemisier. J'aurais
voulu pas trop bander, mais c'était plus fort. Mon cœur cognait plus et tant à
chaque nouvelle claque. Ça
l'excitait la Madame de frapper, et de me voir triquer. Elle devait bien juter de la moule.
-
Ferdinand Tripotin, vilain branleur, à
toi ! Raconte pourquoi tu mérites !
J'ai dû
raconter. Elle m'a serré contre elle, comme si j'allais tenter de me sauver.
Tout contre sa chaleur, son excitation moite, son agitation
brouillonne ! Elle m'a
soigné ! … sûr que c'était
rouge ! … mais je bandais
toujours ! Et mes joues … du
feu ! La classe tenait son souffle. « Mais, ça lui plaît ! Il en
reveut ! » Nouvelle cinglée.
Elle s'est fatiguée. « C'est pas vrai ! vous avez vu cette
biloute ! » qu'elle a crié. Mon gland pointait son oeil, tout
luisant. Elle m'a branlé. C'est parti tout de suite, sur sa jupe. Elle me l'a
fait lécher. Délicieuse punition !
J'en ai eu d'autres, du même genre. Mes fesses en ont pris l'habitude,
et même le goût.
oOo
Retour du
sport. Ballochard nous annonce une visite médicale ... « Douche sérieuse ! Soyez
propres ! » Il nous savonne
les bites, raides, anxieuses et impatientes à la fois d'être tripotées. Les
visites médicales, on connaît ! Des obsédés, les toubibs, toujours après
nos couilles et nos culs. À
chacun il savonne à fond les fesses, et le trou, il insiste … même qu'il y glisse un doigt pour vérifier
qu'il y a plus de merde. On bande comme des pendus … à ce qu'on dit pour les
pendus … moi, j'aimerais bien en voir un pendu, cracher du foutre …
tiens ! sur sa mère pleurnichant
sous la potence.
-
Défense de vous branler ! Sinon, la doctoresse va vous piquer dans les
roustons, et vous débanderez pas de trois jours !
Putain,
qu'il a dit, « la doctoresse » ! On trique à mort. On est à
peine secs. Elle arrive, en bas noirs sous une blouse flottante et des talons
qui claquent. Pas vieille, mais pas l'air marrante, du genre à nous faire du
mal un max, « pour notre bien », comme ils disent tous. Elle inspecte
la salle, c'est la cheffe.
On est tous
tout nus, sur un banc. On la regarde branler les copains, tirailler leurs
bites, les mesurer. Scientifique ! La mère Lambercier, elle note des
trucs, elle récupère les foutres dans un grand flacon, tout un mélange
glaireux ! C'est le tour de Choupette.
Comique ! Ses mains cherchent à cacher sa zigounette mollassonne. La
doctoresse s'étonne de ses minusses de couillettes.
-
Lambercier, un tube spécial pour
l'hermaphro !
Elle
commence à le branler, mais Choupette lui pisse dru à la figure, ça lui coule
partout, sa blouse lui colle aux nichons. On applaudit. Elle rouspète ! Choupette pleure comme
une gonzesse. La doc se débarrasse de sa blouse trempée. La voilà seins nus, en
culotte noire. Cris d'admiration.
-
Silence, ou vous sortez tous !
Le zob de
Choupette, manipulé de façon professionnelle bandoche un micro-chouia. On
rigole. Elle examine son trouduq,
s'étonne.
– Un boulevard ! Ballochard, venez
voir !
Elle y
enfonce trois doigts … sans peine !
– Vous y êtes pour quelque chose, je parie.
Vous les aimez les fesses de gamins !
-
Enfin, Madame !!!
Nous, on
ricane tous.
-
Vos gueules petits cons, sinon, vos fesses,
elles vont saigner !
C'est enfin
mon tour, elle me branloche sympa. Sûr qu'elle aime ça ! Chouette son
boulot … branler des jeunes bites !
Petite valse de chouettes beaux seins, mignards, un coup à droite, un coup à
gauche ! Mon cul aussi, elle y fourre ses doigts, juste avant que je lui
parte à la figure. Trois giclées, c'est fini …
dans le bocal ! Elle crie.
– Ballochard, c'est à vous, comme les
gamins ! Lambercier, le paravent !
On les
entend baiser. Cris de femelle sautée dru, par une grosse bite bien raide.
Comme quand mon père … ce gros con. On
fiche en l'air le paravent. Banzaï ! … Ballochard la pistonne sévère cette
pétasse, en chienne ! Ils s'en foutent
qu'on les mate ! On rebande, même qu'elle nous ait branlés pas mal à fond.
Mais Lambercier nous chasse, armée d'un balai de crin. On court dans les
couloirs, tout nus. Pepita est paniquée. On se l'attrape, à poil en deux
minutes. Le Grand Simon et deux autres la poussent dans un bureau vide, et s'enferment. On entend des
cris, sûr qu'elle dérouille ! On
veut enfoncer la porte, mais elle résiste bien la porte ! Ils s'en
foutent ! On crie au feu ! On attrape une lance d'incendie, on casse
une vitre, on leur balance de la flotte. Le robinet se coince. Ça inonde le couloir, on
patauge, on glisse, tout nus. Ils ouvrent la porte, la gonzesse veut
s'échapper. On se l'attrape, on l'arrose, on lui tripote les seins, les
cuisses, on la fesse, elle crie, du monde arrive ! Le directeur, le surgé.
Panique ! « Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? »
C'est
l'heure de la sortie, les autres classes débarquent, ça les amuse un max.
« Pepita, qu'est-ce que vous foutez là, dans cette tenue ? Et
Ballochard, où est-il ? – Il baise la doctoresse ! qu'on lui
dit. – Tu vas voir tes fesses, c'est moi qui vais te les arranger ! »
Ballochard se pointe, tout coulant de sueur, dans son short qui lui colle aux
fesses et à la bite. « Ballochard, expliquez-moi tout ça ! – Monsieur
le Directeur, ces vauriens ont profité de la visite médicale … – Et cette eau
partout ! Fermez le robinet ! –
C'est coincé ! » Le
surgé arrive à le fermer. « Lambercier, vous aurez du boulot à corriger
toute cette bande, et la Pepita aussi ! » Nous, ça nous impatiente à
voir la Pepita prendre une raclée cul nu. « En attendant, nettoyez-moi
tout ça ! » Le surgé intervient. « Monsieur le Directeur, est-ce
qu'on va faire un rapport à l'inspecteur ? – Imbécile !
Microcéphale ! Espèce de sinanthrope ! Un rapport ! Vous voulez
qu'on ait des emmerdes avec l'administration ? »
L'affaire
s'est soldée par une belle séance de punition. C'est le surgé qui s'est occupé
de Pepita !
oOo
Choupette !
Disparue, emportée par une méningite ! Tristesse ! On l'aimait bien
la poussine, … pour la branler, pour lui faire des misères … un bout de notre quotidien a foutu le
camp ! Trop tard pour un petit mot gentil, pour un minuscule brin de
consolation. Elle est de l'autre côté … d'un précipice ! Sa place en classe est vide, on l'attend
toujours, comme si elle allait nous revenir, qu'on lui tâterait encore ses
petits nichons pointus, tous les jours un peu plus gros !
La
boulangère m'en parle, à voix basse, elle a peur de son fantôme !
-
T'es bien d'sa classe à Valentin ? Pauvre madame
Mortebise ! Elle dit qu'elle est doublement veuve. Son mari était parti
avec une autre, et maintenant, son Valentin ! Vas donc la voir, il y a une
veillée ce soir. Adrienne, … elle sera
bien seule, et la vie est cruelle. Je lui dirai que tu iras !
Retour de
la rue Destouches, cœur lourd, gorge serrée … Pas d'avoir sucé des queues et
palpé des couilles, j'ai maintenant l'habitude … et « la bite rude »,
il y en a qui me tripotent. Dans le parc, j'ai récupéré des fleurs, des jaunes,
pour bricoler un bouquet. Choupette, partie … à l'imprévu … Et moi … et ma
mère, ça peut nous arriver, boum sur la gueule ! J'arrive à la maison
Mortebise, il est très tard, la porte est entrouverte, je monte … Odeur
d'encens, ça pue l'église.
Choupette
allongé sur un lit bas, des bougies autour, comme un anniversaire … en costume
de communion solennelle ! À
côté, sur un canapé, sa mère. Elle dort sur le côté. Courte jupe noire, bas
noirs transparents, belles cuisses ! Elle ronfle ! Ça fait pas sérieux près
de son fils mort.
Je les
regarde tous les deux. J’hésite. J’y vais, je lève sa jupe, très doucement
… Mon cœur tambourine, mais ça va pas la
réveiller. Haut de cuisses jambonneuses au-dessus des bas ! Une tache de vin,
rougeâtre. Elle est pas vieille l'Adrienne ! Plus haut la jupe … des fesses bien rondes … de la belle
viande ! … Une dentelle de soie grise les sépare, … à peine, juste un
ruban, des poils noirs frisés s'en échappent. Je m'approche, pour les sentir
ses poils, une vraie odeur de femme, pas de savon ! Jamais autant triqué, même au Passage
Gonaud !
Elle dort
toujours, ses seins se soulèvent un peu, ils s'animent, à son souffle ! La
vie continue. Pas pour Choupette, déjà au but, elle ! Choupette, Adrienne
et moi, mon Désir face à la Mort et à la Vie …
vertige ! Trois heures sonnent à une horloge d'église. Ça la réveille un peu. Je
m'assieds vite sur une chaise, de l'autre côté, je fais semblant de prier.
L'encens, ça monte à la tête ! Sa jupe dévoile toujours ses fesses, les
oreilles me brûlent … Elle se redresse un peu, elle sourit … elle a compris. Choupette, gisant, nous
rapproche.
-
Ferdinand ! C'est gentil d'être venu. Et
ces fleurs ! Merci, tu es le seul du collège à être venu ! Le
quartier n'est pas sympathique. Et la vie, quel calvaire ! Valentin, il t'aimait bien, tu sais. Rentre
chez toi, il est très tard ! Tu reviendras, un autre jour ?
Promis ?
Je promets.
Elle m'embrasse au front. Bonne bouffée d'odeur de seins, de sueur, la nuit est
très chaude. Dans ma tête, ses fesses, belles pièces de chair, et ses cuisses,
émergeant des bas noirs, et la tache de vin ! Je sors, étourdi dans la
nuit, je titube.
oOo
Mon père est en taule. Et pour
longtemps. Il trafiquait louche avec le curé Mailiez, le patron d'une école de
filles, dont les élèves avaient régulièrement besoin des services de médecins
discrets. L'évêque est intervenu pour le curé. C'est ce que raconte à mi-voix
gourmande la boulangère, d'un air vaguement offusqué. Je pensais pas que mon daron était capable
d'autre chose que de pinter. Bien sûr, il s'est fait gauler, ce con.
oOo
Elle
m'attendait. Elle m'installe, elle m'enfonce dans un canapé. Elle apporte des
gâteaux, s'assied tout contre moi, cuisse chaude, nichons libres comme des
lapins, qui agitent leurs museaux bruns. J'écoute pas trop. « Oui, ça va
bien au collège. – Et l'affaire du curé
Mailiez ? Et ton père ? – Il s'est
fait poirer. – On en parle peu. L'évêque a fait étouffer l'affaire. » Elle voit bien que je suis distrait. Je pense
à la tache de vin, cachée, juste au-dessus des bas noirs de l'autre jour. Ses
jambes nues sont collées aux miennes, carrément, jolis mollets ronds, épaules
découvertes … et son parfum fleuri ! Choupette est loin, partie dans l'oubli. D’une voix
sourde :
-
Ferdinand, tu penses à quoi ?
Elle pose
un bras sur mes épaules, elle tâte ma braguette, elle glousse, comme Violetta
quand je la chatouille sous la jupe. Elle pose ma main sur sa cuisse fraîche,
me la monte sous sa robe. C'est doux, c'est chaud, mes oreilles brûlent … Elle
murmure « Ferdinand, t'as déjà léché une femme ? T'as pas envie
d'essayer ? J'vois bien qu'si !» Elle me déboutonne, me la sort
toute raide et baveuse. Elle remonte sa
robe jusque sous les nichons, baisse culotte, écarte en grand les cuisses. La
tache de vin, c’est un secret qu'elle m'a confié ! Merci Bon Dieu … pour une fois ! Elle m'ouvre sa moule,
des pétales roses, violacés sur les bords, ça pendouille un peu en dehors, de
la chair luisante au milieu d'un fouillis frisé noir, une vraie fourrure de
caniche.
Elle
m'agenouille, c'est comme à la maison rue Destouches, le visage enfoui dans ses
poils moites. Ça
sent bon la pisse, c'est un peu sucré, pas comme les glands des types sur le
canapé rouge. Son gros bouton sous ma langue, je l'enveloppe, je l'écrase, elle
gémit, elle crie, elle agite ses cuisses, convulse, tout son ventre, et ses
fesses. Elle appuie ma tête, elle aussi me tient aux cheveux, c'est une manie
… merde alors !
-
Plus bas, oui-i-i, enfonce la bien ta
langue !
Je
l'enfonce, un trou soyeux et tiède … du
velours … une source de miel ! Deux doigts, j’explore, elle serre les
fesses, je force, je trifouille … elle adore.
-
Oui, Valentin, vas-y profond !
Marrant,
elle s'est trompée ! Avec son
Valentin, qu'elle se croit … deux fois veuve qu'elle disait à la
boulangère !
-
Viens au lit, ça sera mieux !
Nus en cinq
secondes. Elle m'attrape, me flanque dans les draps en bataille, mord tout ce
qui lui passe de moi sous les dents, lèche mon ventre, baisouille mon cou, mes
oreilles, griffe mon dos, une furie … si
c'est ça l'Enfer, j'y vais ! Ses tétons rugueux me rabotent, j'ai peur
pour mes couilles … elle y va, la
foldingue ! Elle me bouffe la bite,
toute, et les accessoires, ses cuisses viandeuses m'écrabouillent, sa moule baveuse cherche mes lèvres, ma
langue, elle se branle sur mon nez ! Mes
doigts, deux dans son trou de femelle, gourmand, impatient … le vicieux ! … Et ça coule. Son jus sucré inonde mes yeux,
mes cheveux, s'infiltre, j'en bois le plus possible. Je l'inonde aussi, ça
fuse, sur sa langue, dans sa gorge, elle continue, me suce à fond, elle veut me
vider les couilles pour toute la
semaine !
On souffle.
Elle me prend contre elle, la joue contre un sein qui frémit encore quand
j'asticote le téton.
-
C'était bon ?
Je réponds
par des baisers sur son ventre, ses bras, ses seins, tout ce que d'elle mes
lèvres peuvent attraper. Mes larmes, sur sa joue. C'est con l'émotion, pour un
mâle ! Ça la
transporte, elle m'embrasse furieusement. « Ferdinand, mon petit
chéri ! » On se rhabille, elle fait la sérieuse.
-
Ferdinand, tu gagnes combien à la maison
Destouches ? Il ne faut pas que tu y retournes ! Je te donnerai
autant que tu gagnes. Tu vas prendre des maladies. Les types que tu suces, ils
n'ont pas peur d'enfiler des culs syphilitiques.
–
Sifili-quoi ?
-
Tiens, regarde.
Elle sort
un bouquin avec d'horribles photos de plaies glaireuses, de pustules
rougeâtres, d'abcès scrofuleux, de verrues prêtes à éclater, de chairs en
décomposition … à gerber ! Douche
glaciale ! Je me sentais si bien,
collé à elle, à boire sa chaleur maternelle … alors que ma mère ! … une
connasse … tabassée par un ivrogne,
quelle plaie ma famille !
-
Tu vas te faire tuer ! Il y a des
maniaques ! Un gamin, tout mignon, un frisé aux yeux bleus, perçants comme
des couteaux quand il vous regardait ! Pas plus vieux que toi, il suçait à l'entrée
de l'ancienne usine de nouilles. Des vicieux aimaient bien se vider dans sa
bouche d'ange! Embarqué par des dingues. Ils lui ont défoncé l'anus !
Merde !
… Elle peut pas arrêter là son histoire
cauchemardeuse ?
-
On l'a retrouvé, tout en sang, châtré !
Oui, Ferdinand, coupées net au rasoir de coiffeur. Ces grands rasoirs qu'ils
frottent sur une lanière en cuir toutes les deux minutes, tout près de ta
gorge, tout ça pour te couper trois poils. Ça pourrait t'arriver à toi aussi, dans la maison
Destouches !
J'aime pas
le sang ! J'ai peur pour mes couilles. Je vais plus dormir avec ces
histoires !
-
Non, non ….
-
Comment non ? Mais c'est vrai, c'était il y
a trois mois. On n'en a pas beaucoup parlé, pour éviter de mettre cause la
police qui n'a pas fait son travail. Alors, laisse la maison Destouches, tu
promets ?
J'ai
promis. Elle m'a bavoché un gros patin, comme à Gonaud elles n'en font pas.
Victor, lui m'a fait tout un cirque ! « Et nos bons clients »
qu'il a gueulé, tellement furieux que j'ai eu la trouille qu'il me les coupe.
C'est un dur Victor ! … je l'ai vu, de mes yeux vu, tordre le cou d'un
chaton et le balancer à toute volée contre un mur, devant une fille, pour lui
faire peur à la fille … pour lui montrer de quoi il était cap. Il l'a baisée la
gonzesse, devant le tas de poils blancs sanguinolents. Elle en menait pas
large ! Sûr qu'elle a rien osé dire ! Moi, j'ai continué à la maison
Destouches.
oOo
Adrienne !
Son lit tiède et moite … nos sueurs … tous nos jus ! Les soirs, et les
nuits, et les matins qu'on s'est papouillés, farfouillés … on s'est léchouillé
les muqueuses, langouillés tous les trous, mordillonnés … emboîtés qu'on étaient, à s'explorer des doigts,
des dents, des langues … et je me la cramouillotte !… et elle me suçaille … et on se fesse à grandes volées de claques
qu'on en rigole … et on se pisse au cul. On s'épuise. On dort collés,
encastrés, baisés, rebaisés, dévorés … on se rêve brûlés, transpercés de désirs
lancinants. Réveils brumeux, vidés de
nos foutres … On a même pleuré et bu nos larmes de plaisir.
Un jour
elle m'a fait une surprise, je rentrais du
oooooOooooo
Quarante
ans après, je relis ce récit, soigneusement écrit dans un cahier d'écolier
secret, noir comme il se doit. Il raconte de mon apprentissage de la Vie. C'est
mieux qu'une vieille photo en noir et blanc. C'est le seul souvenir matériel
qui me reste de mon enfance. Tout le reste a été perdu. Mais les émotions
vécues me restent gravées dans la mémoire, et continuent de la troubler.
Je pourrais
continuer le récit qui s'interrompt brutalement, la matière ne manque pas. Mon
père a été mis en prison pour vingt ans, il a payé pour le curé. Violetta s'est
retrouvée à seize ans la plus en vue du Passage Gonaud, une princesse. Elle a
très tôt profité de ses petites fesses et de ses nichons folâtres ! Même,
et surtout, enceinte elle attirait les amateurs de sensations douteuses. Victor
a été assassiné par un malfrat qui voulait lui prendre sa place de maquereau.
La maison Destouches a été rasée, et remplacée par un triste bâtiment de
bureaux. Ma mère, devenue folle, a mis le feu à l'appartement, et elle a fini
ses jours dans un asile.
Si je n'ai
pas écrit tout cela à l'époque, c'est que j'étais embarqué dans l'ivresse de
mes amours avec Adrienne. Elle m'avait adopté légalement. Elle m'a choyé et
poussé aux études, ce qui m'a épargné la vie sordide qui m'était promise. Elle
m'a offert de folles nuits triangulaires avec sa nièce Caroline, à peine plus
âgée que moi. Précieuse ivresse ! Irremplaçables souvenirs, encore vivants
dans ma chair. Je n'aurai pas vécu complètement pour rien.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de
bruit.
Me voilà seul, à
continuer une vie trop longue et sans but, au profit, principalement, des
médecins. Avec ma chatte Adrienne, qui miaule rageusement lors de ses chaleurs,
tout comme le faisait Adrienne lorsque que ma langue amoureuse honorait son
bouton secret. Raconter mes ébats avec Caroline et Adrienne serait les
profaner. Je préfère les garder dans le secret ma mémoire. Ce sont mes
« Mystères d'Aphrodite » personnels, qui disparaîtront avec moi.
Ainsi disparaîtra ma vision fulgurante de la tache de vin sur la cuisse
d'Adrienne devant le corps sans vie de son fils. Eros m'aura poussé à vivre,
mais Thanatos finira par vaincre et m'emportera dans l'oubli, avec Choupette.
oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
Note de l'auteur :
Mon récit ne prétend pas être un pastiche de Céline. J'ai tenté d'adopter
quelques éléments du style de Mort à crédit qui, selon moi,
conviennent parfaitement pour un texte érotique. Cela me permet en particulier
de mettre une distance entre moi, l'auteur, et le narrateur de ce récit sordide
(que j'espère choquant, mais de quoi se choque-t-on actuellement ?),
narrateur qui s'identifie au héros Ferdinand. Une distance supplémentaire est
mise entre Ferdinand et les actes décrits lorsque ceux-ci sont présentés comme
des récits dans le récit. Ainsi par exemple, le viol de « la bécasse ».
Afin de
bien comprendre le style de Céline, j'ai lu l'excellent ouvrage de Catherine
Rouayrenc : C’est mon secret, la technique de l’écriture « populaire » dans
Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Ed. du Lérot, Tusson, Charente. Je recommande également celui de Marie-Christine Bellosta : Céline ou l'art de la contradiction, Lecture de
« Voyage au bout de la nuit », CNRS
éditions, 2011.